sábado, 9 de junho de 2012

La Chine, l´ autre pays viticole.

La Chine, l´ autre pays viticole.



Tous les producteurs de vins du monde voient la Chine comme un formidable marché à conquérir et ne raisonnent qu'en termes de perspectives commerciales. Peu d'entre eux considèrent ce pays comme un producteur de vins et un probable, voire redoutable, concurrent en devenir. Pourtant, la vigne est cultivée en Chine depuis fort longtemps. Elle avait précédé la dynastie des Han (de 206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.) et la production était déjà significative à l'époque. Il y a une vingtaine d'années, la Chine décide d'ouvrir ses portes à l'Occident et plusieurs entreprises françaises y investissent. Bernard Magrez est le premier à y acquérir un vignoble, qu'il revend finalement. Arrivées trop tôt, beaucoup d'entreprises ont payé cher leur méconnaissance du marché local et des usages commerciaux. Lassées de ces pratiques, elles ont pour la plupart fait demi-tour.

Seule ou avec l'aide des spécialistes étrangers, la Chine entend développer la vigne. Avec près de 128 millions de caisses de neuf litres, ce qui correspond environ aux deux tiers de la production de l'Australie et à presque toute celle de bordeaux, elle figure actuellement au septième rang des pays producteurs de vins. Le pays ne va pas en rester là. En dix ans, les plantations ont augmenté de manière indéniable, avec plus de 500 producteurs de vins, dont une centaine qui commencent à compter de grandes surfaces. Beaucoup d'oenologues locaux ont suivi leurs études en France. De son côté, le gouvernement chinois finance des travaux de recherche pour trouver les cépages adaptés à son terroir.

Normes internationales

Les deux zones de production les plus importantes se concentrent près de Pékin : l'une sur la zone côtière de l'est à Bohai (province du Hebei) et l'autre dans le district de Shandong. Une troisième se situe au nord de Shanghaï dans l'ancien lit du fleuve Jaune. Il existe enfin une quatrième zone au nord-ouest, sur la plaine alluviale à l'est des montagnes Helan (district de Wuwei dans le Gansu), et une dernière au nord des montagnes Tianshan dans le district de Turpan (dans le Xinjiang). Officiellement, 150 entreprises sont enregistrées pour élaborer du vin, mais il y en aurait près de 500. Les quatre marques les plus célèbres sont Changyu, Dynasty, Great Wall et Dragon Seal. Elles représentent plus de 60 % de la consommation locale. Les sociétés Grace Vineyard dans la région de Shanxi et Silver Heights à Ningxia effectuent aussi une percée. La question n'est plus de savoir si la Chine produit de grands vins. C'est déjà le cas, même s'il s'agit de très petites quantités. Et même si la dégustation comparative réalisée entre les vins français et chinois, dont les résultats ont été publiés l'année dernière, était fantaisiste. Le jury de l'événement semblait improbable, et les vins français sélectionnés n'étaient pas de grandes références, loin s'en faut.

La Chine prévoit de doubler sa production d'ici à 2015, ce qui vise à l'installer en cinquième position juste derrière les États-Unis ; France, Italie et Espagne se partagent les premières places. Sa priorité est d'abord d'occuper son propre marché, immense, avec un objectif clair, figurer dans les dix ans parmi les trois plus gros producteurs mondiaux. La première étape, associée à d'importants moyens, est de rapprocher la production locale, parfois fort médiocre, des normes internationales. Les résultats arrivent peu à peu, avec des vins de qualité qui étonnent. En quelques années, l'empire du Milieu est déjà devenu la première nation productrice de bière. Elle entend en faire autant avec le vin.

http://avis-vin.lefigaro.fr/connaitre-deguster/o31087-la-chine-l-autre-pays-viticole#ixzz1xLaBDRie

Nenhum comentário:

Postar um comentário